Le Calicot

160 pages
12 x 19 cm
ISBN : 979 10 97340 04 9
9,50 €
Parution en avril 2018

Des feuilles et des branches

Julia Billet, avec les illustrations de Manon Ficus


Talha ne parle pas français. C’est un jeune Syrien récemment arrivé en France. Illana, elle, n’aime pas parler, le refuse. C’est le coup de foudre entre les deux adolescents qui, sans se parler, vont échanger leur histoire, leurs secrets, à travers un carnet de dessin.


Roman à partir de la 5e
Thèmes : amour, langue, dessin, journal, immigration, guerre en Syrie, autisme

REVUE DE PRESSE

«
Coup de cœur ! Un récit à deux voix entre deux adolescents plus ou moins privés de parole. Illana, 14 ans, est autiste et pense “comme un arbre”. Talha, 15 ans, a fui la Syrie après la mort de sa famille dans un bombardement. Tous deux se retrouvent dans une classe spécialisée au collège et s’attirent mutuellement. Leur mode de communication, le dessin, permet à chacun de faire remonter à la surface leurs difficultés ou leurs expériences traumatiques. Peu à peu la communication s’établit, et un désir amoureux naît. Une magnifique écriture, à la fois poétique et ancrée dans la réalité pour un récit sensible qui cherche à cerner tout en finesse ce que peuvent ressentir des jeunes enfermés en eux-mêmes. Une jolie édition illustrée en dessins noir et blanc […] évocateurs. » –
Viviane Ezratty, La Revue des livres pour enfants

Sélectionné pour les prix Sésame, Tatoulu, de la Porte des Vosges et Danielle Grondein

Extrait

Le français me paraît compliqué. Je n’entends pas tous les sons de cette langue. Parfois, le professeur nous fait répéter, et je m’efforce de reproduire ce que je discerne, mais aussi la forme que prend sa bouche, son visage tout entier. Pourtant, c’est comme si j’entendais autre chose, comme si je ne maîtrisais pas les muscles de ma bouche et de mon visage. Je ne sens pas la différence entre en, un, on, même si j’y mets toute mon attention.
Le professeur me dit que je n’ai pas encore trouvé le son dans mon oreille, mais que bientôt, je le percevrai. Il est tellement confiant que je pourrais presque le croire.
Sans parler de ces mots féminins ou masculins sans qu’on comprenne pourquoi ils sont l’un ou l’autre. La langue française reste une énigme pour moi et moi j’en reste une pour les Français que je rencontre.

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