Le Calicot

120 pages
12 x 19 cm
ISBN : 979 10 97340 13 1
9,50 €
Parution en juin 2021

Menteurs !

François David


2050. Dans la S.E. (Société Exemplaire) tout le monde doit se ressembler, tout le monde doit penser de la même façon. Il n’y a pas de place pour ceux qui contestent. L’histoire du XXe a été revisitée, les camps d’extermination ont disparu. Noémie Lipsit, dont l’arrière-grand-mère a été déportée, ne croit pas à cette version officielle. Un livre sur le révisionnisme, sur les fake news, paru une première fois en 2001, qui est plus que jamais d’actualité.


Roman à partir de la 4e
Thèmes : science-fiction, dystopie, colonisation, extermination, fake news

REVUE DE PRESSE

« Voilà un roman très salutaire pour montrer aux jeunes lecteurs l’importance de connaître et transmettre la mémoire du passé et que le négationnisme est toujours au service de systèmes totalitaires, y compris sous le fallacieux prétexte d’établir une nouvelle vérité. » – Serge Cabrol, Encres Vagabondes

« Bonne idée de rééditer ce livre – paru en 2001 – à l’heure des révisionnismes en tout genre et des fake-news. Il s’agit bien pour l’auteur dans cette dystopie de dénoncer la manipulation et le travestissement des vérités historiques. La société dépeinte est une société tyrannique et totalitaire qui, sous couvert de bienveillance, interdit toute réflexion et pensées personnelles. Comme dans 1984, chacun est surveillé par un état tout puissant et manipulateur, non nommé, sauf par ils… Le récit, incisif, rythmé, dépayse le lecteur avec les codes de la dystopie, en particulier dans le vocabulaire désignant les fonctions, les lieux ou les objets. Une dystopie dont on ne peut que conseiller la lecture aujourd’hui. » – Michel Driol, Li&Je

« Pour François David, il est important de sensibiliser les jeunes à la question de libre arbitre et de la vérité des mots et des images. » – Ouest France

Extrait

– Je ne sais pas si c’est une bonne question, madame.
– Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise question. Vous pouvez tout dire, voyons !
J’hésite encore. Puis je plonge tout d’un coup, comme d’un pont très haut :
– Madame, pourquoi les cours ne sont plus mixtes ?
Splash ! Mme Langeour n’a pas le temps de dissimuler une rapide grimace de douleur, comme si je l’avais frappée dans le ventre. Elle respire, elle retrouve peu à peu ses esprits, elle s’applique à sourire. Voilà ! Enfin, elle peut parler :
– Je voudrais répondre à votre question, Mlle Lipsit, mais encore faudrait-il que je la comprenne. Or elle est mal posée. Vous voulez demander sans doute : « Pourquoi les cours ne sont pas mixtes ? »
– Je peux dire la vérité, madame ?
– À quoi bon toutes ces précautions ? Il ne manquerait plus que cela que vous ne disiez pas la vérité.
– En ce cas, ma question était bien : « Pourquoi les cours ne sont plus mixtes ? »
– En ce cas… En ce cas, votre question n’a aucun sens et une question infondée ne peut obtenir de réponse. La séance est terminée, mesdemoiselles. À l’avenir, ne vous exprimez pas n’importe comment. Bonne journée.
Les autres élèves sortent contentes, car le cours se termine en avance. Et moi, le soir même, je suis convoquée devant le Trial.

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